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 Interview #1 : Matthew A. Rover est l'invité de Journalist

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Roi de l'Information

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Date d'inscription : 25/01/2014

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MessageSujet: Interview #1 : Matthew A. Rover est l'invité de Journalist   Interview #1 : Matthew A. Rover est l'invité de Journalist EmptyLun 24 Fév - 13:16



Interview de Matthew A. Rover


Bonjour, monsieur Rover, et encore merci de nous accorder un peu de votre temps afin de répondre à quelques petites questions. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter rapidement, en quelques phrases, d'où est-ce que vous venez, votre âge, votre métier ?
Je m'appelle Matthew Alexander Rover et j'ai trente-cinq ans. Je suis né et j'ai toujours vécu à Daytona Beach. Et je suis à la tête de la plus grande concession automobile de la région. Vous n'avez pas reconnu le nom ? (rires).

Voilà qui est clair et concis, effectivement, je vous avais reconnu, mais il fallait bien que nos lecteurs puissent se faire une idée de qui vous êtes... Qu'est-ce qui vous a amené à rester à Daytona Beach alors que vous auriez pu vous installer n'importe où dans le pays ?
Daytona, c'est ma ville. J'ai grandi ici. Et c'est ici que j'ai construit mon entreprise. Pourquoi irais-je ailleurs ?

C'est une façon de voir les choses. Beaucoup croient que l'herbe est plus verte chez le voisin... Dites-nous un peu, qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?
Je voulais fabriquer des robots de combat. Si, si, je vous jure. Comme dans ce film, quel est le nom déjà ? Ah, oui ! Real Steel. Je rêvais d'avoir la place du petit garçon qui entraîne son propre robot de boxe et rafle le super prix à la fin.

Un beau rêve d'enfant... Peut-être pourrez-vous le réaliser un jour ! Quels sont, selon vous, votre plus grande qualité, et votre plus grand défaut ?
Hum... Je suis déterminé. Ce qui peut aussi bien être une qualité qu'un défaut, vous dirait Mila ! Sérieusement, quand je me fixe un but, un objectif, je vais jusqu'au bout. Je ne lâche jamais l'affaire avant d'avoir obtenu ce que je voulais. C'est grâce à cette détermination que j'en suis arrivé où j'en suis aujourd'hui.

Et mon plus grand défaut ? Je suis rancunier. Très rancunier. Des années entières peuvent s'écouler, mais je n'oublie jamais rien.

Sur le même principe, dites-nous votre plus grande force et votre plus grande faiblesse ?
Ah, cette fois, une seule réponse pour cette double-question : Mila.
Elle est ma plus grande force. Elle me pousse toujours à aller plus loin, à dépasser mes limites, à être là où on ne m'attends pas pour un coup d'éclat. Je ne serais pas là où j'en suis aujourd'hui, sans elle. Mais elle est aussi ma plus grande faiblesse. Je serais prêt à tout pour elle. Y compris à quitter tout ce que j'ai.

Quel homme romantique ! Justement, parlons de votre liaison avec Mila, votre assistante, comment c'est arrivé ? Doit-on préparer une colonne « heureux événement » dans la prochaine édition du journal ?
Ah, ah... Je ne saurais trop vous dire. À force de travailler ensemble, on a appris à se connaître et à s'apprécier. Puis les choses se sont faites comme ça... Désolé, mais pas de grande histoire d'amour dramatique pour nous. Nous sommes un couple banal, mais parfaitement heureux.

Et non, avoir un enfant ne fait pas parti de nos projets immédiats.

Cela aurait pu être un mariage aussi, mais après tout, vous êtes le maître de votre destin. Quelle est la personne que vous admirez le plus, et celle qui a le plus d'influence sur vous ?
La personne que j'admire le plus est sans conteste mon père. Je le respecte énormément. Après le décès de ma mère, il m'a élevé seul, en m'inculquant ses valeurs morales. Et tout ça en faisant tourner le petit garage familial. C'est lui qui m'a donné la passion de la mécanique. Il m'a tout appris, et je lui dois beaucoup. Même s'il est mort aujourd'hui, il est toujours un peu présent, dans ma Concession, dans tout ce que j'ai accompli. Tout ça, je le lui dois.

Quand à la personne qui m'influence le plus... Difficile à dire, je ne suis pas très influençable comme garçon (rires). Je citerai Christian Ebong comme l'une des personnes dont je cherche le plus à m'inspirer. C'est un pilote camerounais, qui est parti de rien, et qui est devenu un excellent pilote, reconnu et respecté.

Eh bien, votre père doit être fier de vous, aujourd'hui ! Si vous deviez changer quelque chose chez vous, ce serait quoi ?
Mes cheveux (Rires). Je déteste mes cheveux. Ado, je me suis même rasé la tête, pour ne plus être embêté. Mais la solution s'est avéré pire que le problème.

Quel est votre plus beau souvenir ? Votre pire souvenir ?
Hum... La première fois que j'ai piloté une voiture de course sur le DI Speedway. Je venais tout juste d'officialiser la Concession, et pour fêter ça, Mila m'a offert un tour de piste sur le circuit. La meilleure expérience de ma vie. C'est à cet instant que j'ai décidé d'avoir un jour ma propre écurie.

Mon pire souvenir est celui de la mort de mon père. Ce jour-là, j'ai cru que le monde s'effondrait.

C'est compréhensible...Quelle est, à votre avis, votre plus grande réussite ? Votre plus grande défaite ?
Ma plus grande réussite, c'est la Concession. Parfois, je me réveille le matin et je me dis « Putain, ce n'est pas un rêve ! ». Certains jours, j'ai du mal à réaliser que je suis allé aussi loin, alors que je suis parti de rien, ou presque. Ma plus grande défaite... Avoir voulu investir dans une société danoise de pièces auto. Je l'ignorais mais ils trempaient dans le blanchiment d'argent. A cause d'eux, la Concession s'est retrouvée dans le rouge et il nous as fallu des mois de travail et l'apport d'un capital personnel conséquent pour arriver à redresser la barre. Depuis, je suis beaucoup plus méfiant dans le choix de mes associés.

On dirait que vous avez appris de votre erreur, vous n'en êtes visiblement sorti que grandi ! Si vous en avez, quels sont vos plans futurs ?
Dominer le monde.

Non, je plaisante (rires). Rien d'aussi machiavélique, je vous rassure. Pour l'avenir, je souhaite que la Concession continue de prospérer, et j'espère bien mourir en vieillard gâteux avec Mila. Mais l'un de mes plus grands projets, c'est de faire comprendre au monde la réalité de la menace mutante, et mettre fin à cette grande mascarade qu'est le Projet Chimère.

Pendant une seconde, vous m'avez fait peur, monsieur Rover. Attention, nous allons à présent attaquer un sujet assez délicat. Que pensez-vous du Projet Chimère, du Sénateur Hewitt et du Commandant McKnight ?
Ah, puisque le sujet est lancé, autant continuer sur la lignée...

Comme je le disais, à mes yeux, le Projet Chimère n'est qu'une vaste mascarade. De la poudre aux yeux. On essaie de nous faire croire que la présence des mutants est une bonne chose pour l'humanité, qu'avec eux, notre vie sera meilleure. C'est du baratin. Les mutants sont dangereux. Ils représentent une menace pour le monde tel que nous le connaissons. Et le Projet Chimère n'est qu'une diversion orchestrée par des fous et des inconscients.

Le Sénateur Hewitt est un idéaliste. Il croit sincèrement que tout le monde est gentil et que tout va bien dans le meilleur des mondes. Je me demande parfois comment il a réussi à obtenir le poste de sénateur. Un tel idéalisme, en politique... c'est un miracle qu'il soit encore là. Il ne réalise pas à quel point il se trompe, à quel point il s'aveugle.

Quand au Commandant McKnight... C'est l'image même du militaire obtus qui obéit aux ordres sans chercher à réfléchir. Et puis, c'est un mutant. Alors comment peut-on sérieusement lui faire confiance sur ce sujet ? Comment peut-on seulement imaginer qu'il soit partial et objectif alors qu'il est directement concerné par la question ? C'est absurde. Absurde et dangereux de confier les rênes d'un tel projet entre les mains d'un homme comme lui.

Hum. Je vois... Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris l'existence des mutants ?
J'ai eu peur.

C'est Mila qui m'en a parlé, peu avant le coming-out. Elle en avait déjà rencontré quelques uns avant que nous nous rencontrions. Ce qu'elle m'a raconté m'a fait froid dans le dos. Les mutants sont dangereux. Ce sont des armes. Des armes qui se baladent en totale liberté et qui peuvent exploser à tout moment. J'ai compris que le monde ne serait plus jamais un endroit sûr, tant que la menace mutante n'aura pas été éradiquée. C'est pour cela que je me suis autant impliqué dans le mouvement anti-mutant.

Avez-vous déjà rencontré des mutants ?
Oui, et chaque rencontre a confirmé mes idées. Ce sont des êtres incontrôlables. On ne peut pas leur faire confiance. On ne peut pas les laisser évoluer en liberté comme ça. Sinon, nous courons à notre perte, c'est une évidence.

De nombreuses hypothèses circulent : évolution génétique, influence extra-terrestre, manipulation génétique. D'après vous, comment sont apparus les mutants ?
Oh, je vous en prie, ces hypothèses sont toutes plus absurdes les unes que les autres. Les mutants ne sont pas l'évolution naturelle de l'homme. Il sont trop différents pour ça. La manipulation génétique, c'est tout juste bon pour les comics et les films de science-fiction. Quand aux extra-terrestres ! C'est l'excuse que les idiots trouvent quand ils n'arrivent pas à expliquer quelque chose.

Les mutants sont juste des erreurs de la nature condamnés à disparaître. Un sauté dans l'évolution de la vie sur Terre. Comme les ornithorynques.

Les ornithorynques ? Vraiment ? Un réelle co-existence pacifique entre humains et mutants vous semble-t-elle possible ?
Absolument pas.
Comment pourrions-nous vivre pacifiquement avec des êtres aussi intrinsèquement dangereux ? Nous sommes en guerre. Un camp sera éradiqué, seul le vainqueur pourra continuer à vivre en paix. Et j'ai bien l'intention de faire de l'humanité le vainqueur de ce combat.

Comment avez-vous pris la création de l'Academy dans votre ville ?
La nouvelle m'a révolté. Qu'ils osent monter leur cirque de foire, ici. Chez moi. Nous avons milité pour que cette soi-disant école ne soit pas construite, mais en vain. Il semblerait que l'avis du peuple n'entre pas en compte dans les décisions du gouvernement.

Cependant, cela ne fait que renforcer mes convictions, et le mouvement anti-mutant n'a fait que progresser depuis. Et il ne cessera de s'accroître que lorsque la menace mutante aura entièrement disparue.

Pourquoi avez-vous eu une altercation avec William Blake Jr ? Récemment vous vous êtes affrontés lors d'une course amicale, à l'occasion de l'Exposition de Vieilles Voitures au DI Speedway. Vous avez été déclaré ex-aequo, mais quand on regarde au résultat, il vous as battu. Quelle est votre réaction à ce sujet ?
Au sujet de mon altercation avec lui... Blake est quelqu'un de dangereux, incapable de contrôler ses pulsions et ses accès de colère. Pas étonnant que ça fasse des étincelles quand il y a quelqu'un avec du répondant en face de lui.

Quand à cette course... Pour être tout à fait honnête, j'aurais aimé avoir une victoire écrasante sur lui. Et je le reconnais, mon ego s'est retrouvé quelque peu... froissé par ce résultat. Mais dans le fond, le score importe peu dans une course amicale. En fait, ce qui est vraiment important dans cette histoire, la conclusion qu'il faut en tirer... c'est que Blake est loin d'être un incapable. Il n'avait jamais piloté, ne possédait aucune expérience. C'était la première fois qu'il mettait les pieds sur un circuit auto. Et il s'en est étrangement bien tiré. Je ne l'accuse pas de tricherie. Au contraire, je pense qu'il a couru honorablement...

Mais qu'est-ce que ça démontre, tout ça ? N'importe qui d'autre se serait foiré sur une course pareille. Pas lui. Pourquoi ? Je ne crois pas à la chance. Et le talent « ordinaire » n'a pas autant d'éclat. Lors de cette course, Blake a fait preuve d'un talent... surnaturel. Et quoi de plus surprenant, puisque c'est un mutant. N'allez surtout pas croire que ce sont tous des bons à rien et des incapables. Car si c'était le cas, l'humanité n'aurait pas à s'en faire et la menace mutante serait facilement éradiquée. Seulement voilà, ça n'est pas le cas. Les mutants sont dangereux, parce qu'ils sont capables d'accomplir des prouesses inaccessibles au commun des mortels.

Et n'allez surtout pas croire que je tiens ce discours pour me venger, ou pour... évacuer ma frustration d'avoir perdu contre un adversaire que je n'aime pas. Je cours parfois avec les pilotes de mon écurie, et j'ai très souvent perdu contre eux. Demandez à Gregory Campbell ! Il me bat plus souvent que n'importe qui, et même si la défaite ne fait jamais exulter de joie, je ne lui en tiens pas rigueur. Parce qu'il court avec un talent humain. Et parce que je lui fait confiance. Il n'est pas une menace. Blake, si. Très sincèrement, passé la déception du moment, je me fiches qu'il ait gagné au score sur cette course. En revanche son exploit est une preuve manifeste des capacités hors-du-commun qu'il possède. Des capacités qui le rendent dangereux, pas seulement pour moi, mais aussi pour le reste de l'humanité.

Eh bien... Voilà qui est fort instructif pour nous... Merci de nous avoir accordé un peu de votre temps, monsieur Rover. A une prochaine fois, qui sait. En attendant, je peux, au nom du journal, seulement vous souhaiter toute la réussite possible.

Quand à vous, chers lecteurs, je vous dis à très bientôt pour un nouvel article.
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